
in Visions of Awakening space and time , p3; Taigen Dan Leighton
Traduction française: libre
Dans son approche d’appropriation, l’Occident moderne a souvent perçu le Zen comme une curiosité ou une philosophie abstraite ou encore comme des exercices spirituels ayant pour but l’obtention d’états élevés de consciences ou pour ses vertus thérapeutiques liées à la sérénité. Il faut savoir que la tradition Zen en extrême Orient est un courant du Bouddhisme Mahāyāna avec son enseignement, la voie du Bodhisattva qui se consacre à la libération de tous les êtres sensibles. Comme religion ayant pour finalité la libération, le Zen se fonde sur la vision bouddhiste du monde qui est fort éloignée des conceptions Newtonienne d’un monde objectivable qui font encore autorité aujourd’hui.
Cette conception d’un monde objectivable est entre autre source de méprise à l’égard de nombreux domaines, y compris la religion, alors qu’elle est mise au ban par la physique moderne de pointe aujourd’hui. Contrairement aux idées largement convenues, le bouddhisme Zen ne peut être pleinement compris hors de cette vision du monde qui perçoit la réalité en-soi comme vitale, agent impermanent de la connaissance immédiate et de guérison.