
Il est vrai que depuis deux décennies, le zen en Europe se résume à zazen, à la vivacité de l’intuition et au choix de l’immédiateté, en s’appuyant sur le refus de certains maîtres de l’automatisme des rituels au Japon. Il est juste de remettre en question un rituel lorsqu’il est devenu automatique ou un décorum, mais ce qui l’est moins c’est de les minorer pour donner du sens au divorce avec les us et coutumes de nos parents ou parce que l’on adhère à la lettre aux dires de J.J. Rousseau : « Je n'ai pas besoin qu'on m'enseigne de culte, il m'est dicté par la nature elle-même » ou parce que l'on ne sait pas comment procéder et qu'il faille cacher cette lacune. Le rituel que nous pratiquons, déjà expurgé du tout japonisant, n’est qu’une célébration qui renvoie à l’appartenance du pratiquant à une tradition – cela devrait rassurer toute personne réservée. C’est la répétition d’un acte sacré qui a été pratiqué par tous les Bouddhas depuis l’Origine. C’est en quelque sorte une répétition du Même.

Première édition samedi 10 mars 2007 à 14:51 sur le blog du Rd. J.Y Pierre Gérard Kakudo
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Rituel : Oryoki