Nous nous retrouvons, dimanche matin auprès de Kakudo Osho .Après le zazen dominical, il nous fait un petit Kabary. C’est ainsi qu’il nomme ce speech après la guen-mai. Voici ce qui a été dit en ce dimanche matin du 04.09.2011 au KHZ-Vernier .
Je n’oserai pas commencer en disant mes chers amis, car Aristote me tordrait le cou. Pourquoi donc disait-il qu’il n’y a pas d’ami ? Je peux comprendre que cela puisse surprendre.
Nous pouvons aussi lire - je cite de mémoire - dans le Soutra du Diamant où Bouddha dit : il n’y a personne qui a donné et personne qui a reçu. Cette réponse du Bouddha est aussi énigmatique que celle d’Aristote. Y-aurait-il un parallèle entre les propos d’Aristote et ceux du Bouddha ? A priori non, mais en y réfléchissant bien, nous pouvons trouver une passerelle. Dans le cas d’Aristote, il ne faudrait pas confondre politesse, sociabilité et gentillesse, et dans celui du Bouddha il ne faudrait pas voir dans les actions de boddhisattva une obligation de gentillesse et de retour gratifiant.
Je vais être bref. C’est dimanche, tout le monde a hâte de rentrer. Je vais vous livrer tout de go ma passerelle, mais vous devriez trouver la vôtre. Nos rapports avec autrui ne devraient pas se fonder sur l’obligation – personne n’a donné, personne n’a reçu ou encore il n’y a pas d’ami. Nous ne sommes pas tenus à être gentils. La gentillesse devrait être plus sollicitée par la situation que par le fait qu’autrui soit un ami ou parce qu’elle peut nous procurer un certaine réputation. Nos actions de boddhisattva devraient être des gestes sans préméditation, elles ne devraient qu’être l’expression de la chaleur humaine. Non ? Qu’en pensez-vous ? Prenez votre temps avant de répondre.
La gentillesse nous interpelle, elle demande de nous connaître - de connaître nos capacités, nos limites. La gentillesse à-propos nous demande d’être présent, d’entendre le son du monde et d’être agissants dans la situation présente. Pour se protéger et faire en sorte de ne pas être l’objet de dictat et de manipulation, il faut se fixer une règle de conduite. Bien que ce soit l’évènement qui doive en premier lieu solliciter notre attention, c’est autrui qui sollicite ou non notre gentillesse, nous devons en aucune manière nous aplatir pour paraître gentil. C’est dans le besoin effréné de reconnaissance ou d’être aimé que prend racine tout disfonctionnement. Il n’y a pas d’ami, personne n’a demandé et personne n’a reçu.Bon dimanche à tous et à toutes, j’ai aimé le guen-mai et apprécié la tresse.
La chronique du dimanche de Jikei 慈恵 pour Zenplanet
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