L’absolu est ce qui ne se rapporte à rien, tout en existant, contrairement au néant qui est un rien absolu. Sur le plan étymologique, absolu provient du latin absolutus, mot composé du préfixe « ab » signifiant « loin de » et du terme « solutus », participe passé du verbe solvere, qui veut dire « délier ». Ce qui est absolu n’a donc aucun lien, ni dépendance, avec quiconque, ou quoique ce soit. L’absolu est ainsi totalement inconditionné, aucune cause extérieure ne le justifiant. Il existe en-soi et pour-soi, comme le bonheur par exemple, que l’on peut considérer absolu car il est une valeur en lui-même (en-soi), et il constitue pour l’homme la fin ultime, il le désire pour ce qu’il est et rien d’autre (pour-soi), rien ne pouvant le dépasser. L’absolu est ainsi différent de l’utile, qui a une valeur relative, c’est-à-dire un rapport avec autre chose, en usant de moyens destinés à atteindre un but qui n’est pas une fin en soi. Ce qui est relatif appartient à un enchaînement, ou se compare à quelque chose d’autre.
Les concepts d’absolu et de relatif se retrouvent généralement dans le domaine de la connaissance, au niveau des rapports entre le réel et la raison. La philosophie de la morale est intéressée également par cette distinction, en tant que recherche du Souverain bien, soit la fin suprême et absolue de tous nos actes, à l’inverse d’une finalité provisoire qui en appelle une autre. Et comme de la morale à la politique, il n’y a qu’un pas, les deux notions s’appliquent sur le terrain politique, notamment par la distinction entre le droit naturel (absolu) et le droit positif (relatif au contexte culturel).
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