vendredi 12 mars 2010

Les vêtements du Dharma




Dans les régions chaudes de l’Asie du Sud-est comme la Thaïlande ou le Sri Lanka, les moines ne portent qu’un unique drapé, un tissu safran laissant leur épaule gauche découverte. Ce vêtement est confectionné à partir d’un assemblage de tissus usagés et remonterait au temps de Shâkyamuni. Aujourd'hui, ce vêtement est tout simplement confectionné par des personnes accréditées avec des moyens modernes.
Dans les régions froides comme la Chine, le Japon ou l'Europe les moines sont contraints de porter des vêtements. 
Au Japon, ce drapé est devenu le Kesa. Il est fait d'un assemblage de bandes de tissus  traditionnellement cousues entre elles à la main et elles  sont supposées représenter une rizière.
Le bonze porte un vêtement de base, le Koromo, et sous ce dernier un kimono. Ce type de tenue est aussi appelé Ho-e ou l’habit du Dharma. Dans le sôtô zen, la tenue officielle est appelée Takkesa et se compose à la fois des vêtements Koromo, Kimono, et du drapé appelé Kesa. Lorsqu’ils n’officient pas, les bonzes portent une tenue moins formelle appelée Kairyo-e avec  un Rakusu.

Comme le Kesa, le Rakusu est confectionné à partir de carrés de tissus que les bonzes portent sur la poitrine, suspendu à leur cou par deux brettelles dont une d’elle est attachée à un anneau (Kan). Lors des cérémonies, les bonzes portent des chaussettes blanches appelées Bessu, sans la séparation pour le gros orteil comme pour les Tabi qui sont habituellement portés avec un kimono. Lorsqu’ils effectuent des travaux d’intérêts généraux, les bonzes portent le samue, constitué d’une veste et d’un pantalon.

Revenons au Kesa. Pour un moine zen, le kesa n’est ni un vêtement de fonction, ni un symbole identitaire. Le fait de l'avoir cousu ou non, puis de le porter correctement  est considéré comme l'expression de son expérience spirituelle. Il ne pourrait se montrer  sans l’avoir correctement revêtu.