mardi 25 octobre 2011

Osez rêver


Aujourd’hui il semble qu’il ne soit possible d’être soi-même que si l’on se crée. Pour y parvenir, il est mis à disposition des prothèses identitaires pour permettre à chacun de se construire de lui-même, par lui-même. Il n’y a aucun mal à cela, me diriez-vous, vous n’auriez pas forcément tort, mais faut-il inexorablement se doter de prothèses ?
Le masque ne suffirait-il plus, alors qu’il permettait de ne pas dévoiler une partie de soi-même, pour le rester ?
Un masque, parce qu’il masque, autorise celui qui le porte à divulguer une facette de sa personnalité ou à le protéger en lui permettant de se présenter comme autre, en forçant un trait. Ce qui est dévoilé est assumé par le port du masque qui préserve l’intégrité de soi-même.
Qu’en est-il de la prothèse ? C’est généralement un dispositif artificiel destiné à remplacer ou à compenser ce qui est défaillant. Qu’est-ce une prothèse identitaire ? Une prothèse identitaire, par extension, serait un dispositif artificiel de compensation pour un psychisme défaillant ou une alternative pour satisfaire son ambition et son sentiment de toute-puissance.
Il fût un temps où les prothèses identitaires se résumaient aux psychotropes, à certaines techniques de développement personnel ou à des courants spirituels exotiques. A présent, le devoir d’être soi-même s’est d’avantage massifié, mais comme nous ignorons toujours comment être à soi et comment être avec le monde, il est toujours aussi difficile de l’être. Une nouvelle prothèse est apparue. Elle est simple. Il n’est nul besoin de s’émanciper de l’ego. Il ne faut se soucier que de son intérêt personnel, du paraître et de savoir comment allier l’utile à l’agréable avec un zeste d’éthique alibi. Le do it yourself social digital nous donne les moyens de pallier à ce sentiment de toute impuissance que ressent l’individu devant le monde. L’avatar, en qualité de prothèse, a remplacé le masque, et le désir de toute-puissance est devenu monnaie courante. Certains psychologues nous disent que cela n’est ni bon ni mauvais, mais ils omettent de nous dire que cela n’est pas neutre non plus. Pouvons-nous dominer et manipuler le réel à notre guise ? Peut-on être soi-même lorsque le soi véritable est mis à l’écart ? Le rapport du soi véritable avec le monde est-il insignifiant ?
Aujourd’hui, j’ai fait un rêve, me disait Kakudō Osho. Qui peut prétendre n’avoir jamais entendu parler de cette fameuse phrase du pasteur Luther King ? Je ne crois pas avoir lu son discours en entier, mais cette phrase ne m’est pas inconnue. Peu importe, je ne comptais pas vous en faire l’explication ni sa traduction. Si je le dis, serai-je pris pour un plagiaire ? Aujourd’hui j’ai fait un rêve. Comment puis-je vous le dire autrement ? Dans ce rêve, je voyais maître Hyakujo s’entretenant avec un moine qui le pressait de questions sur les opportunités offertes par le temple. Maître Hyakujo lui répondit : je suis resté assis sur cette montagne.
Voilà la réponse à mes questions, me suis-je dis. Je me suis levé pour pouvoir m’asseoir, moi aussi. Puis-je le faire ? Demandai-je à Kakudo Osho. Il me sourit. Il s’assit également et me dit :   Osez  rêver.
La chronique du Mardi by Kigen 起源 pour Zenplanet
(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
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vendredi 21 octobre 2011

Heidegger entretiens avec un moine bouddhiste






Cest en langue allemande, mais vous pouvez choisir la langue pour les sous-titres.  Allez sur cc

lundi 17 octobre 2011

Purifying Zen: Watsuji Tetsuro's Shamon Dogen

Purifying Zen: Watsuji Tetsuro’s Shamon Dogen makes available in a clear and fluid translation an early classic in modern Japanese philosophy. Steve Bein’s annotations, footnotes, introduction, and commentary bridge the gap separating not only the languages but also the cultures of its original readers and its new Western audience.” —from the Foreword by Thomas P. Kasulis
In 1223 the monk Dogen Kigen (1200–1253) came to the audacious conclusion that Japanese Buddhism had become hopelessly corrupt. He undertook a dangerous pilgrimage to China to bring back a purer form of Buddhism and went on to become one of the founders of Soto Zen, still the largest Zen sect in Japan. Seven hundred years later, the philosopher Watsuji Tetsuro (1889–1960) also saw corruption in the Buddhism of his day. Watsuji’s efforts to purify the religion sent him not across the seas but searching Japan’s intellectual past, where he discovered writings by Dogen that had been hidden away by the monk’s own sect. Watsuji later penned Shamon Dogen(Dogen the monk), which single-handedly rescued Dogen from the brink of obscurity, reintroducing Japan to its first great philosophical mind.

Purifying Zen is the first English translation of Watsuji’s landmark book. A text intended to reacquaint Japan with one of its finest philosophers, the work delves into the complexities of individuals in social relationships, lamenting the stark egoism and loneliness of life in an increasingly Westernized Japan. In addition to an introduction that provides biographical details on Watsuji and Dogen, the translation is supplemented with a brief guide to the themes and ideas of Shamon Dogen, beginning with a consideration of the nature of faith and the role of responsibility in Watsuji’s vision of Dogen’s Zen. It goes on to examine the technical terms of Dogen’s philosophy and the role of written language in Dogen’s thought.

University of Hawaii Press
copyright 


  • Editeur: University of Hawaii Press (2 mai 2011)
  • Langue: Anglais
  • ISBN-10: 0824835565
  • ISBN-13: 978-0824835569

lundi 10 octobre 2011

Comment naît l'ivresse du pouvoir


Nous ne sommes pas tous égaux face à l'envie de diriger les autres.

Dans le dernier film du réalisateur italien Nanni Moretti, Habemus Papam, le personnage principal interprété par Michel Piccoli «décroche»: au lieu d'accepter la haute responsabilité et l'honneur que le Seigneur vient de lui envoyer - être le nouveau pape que des millions de fidèles attendent -, il se défile, refuse cette charge hautement prestigieuse, expliquant lors d'un dialogue échauffé avec les prélats qui l'ont élu: «Je ne veux pas guider les autres. Je suis de ceux qui veulent être guidés.»
Ainsi donc, nous ne serions pas tous égaux face à l'envie de pouvoir? Et lorsque nous nous retrouvons leaders, serions-nous animés par des motivations différentes?

Article de Pascal Senk pour lire l'article sur le Figaro
 

mercredi 5 octobre 2011

5 exercices pour apprendre à écouter

Par Sylvaine Pascual - Publié dans Talents et ressources


1- Trois minutes de silence par jour
Un excellent moyen de recalibrer ses oreilles et de percevoir le silence.

2- Le mixer
Pour améliorer la qualité de l'écoute: dans une situation donnée, identifier toutes les sources de bruits combinées: combien y en a-t-il, D'où vient chacune?

3- Savourer
S'intéresser aux bruits du quotidien, et en savourer les caractéristiques, y compris des sons d'une banalité désarmante comme le moulin à café ou la machine à sêcher le linge. Julian Treasure appelle cela la chorale cachée, car ces bruits sont partout autour de nous. Prendre le temps de les observer mentalement, c'est de la vitamine mentale!

4- Filtres d'écoute
Nous pouvons passer d'un filtre d'écoute à un autre: écoute passive ou active, critique ou empathique etc. Le faire consicemment permet de nous rendre compte des changements dans la perception du message selon le filtre que nous utilisons. Pratiquer l'écoute via différents filtres aide à élargir son champ d'écoute au delà de ses filtres habituels.

5- RASA
L'acronyme RASA (essence en sanskrit)
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Résumer (summarize en anglais, d'où le s)
Demander (ask, d'où le a)
Ce qui correspond, en gros, aux principes de l'écoute active, technique très efficace pour améliorer la communication et renforcer les liens socio-affectifs.

Pour lire  l'original de l'article aller sur le site