dimanche 25 mars 2012

Présentation d'un concept philosophique : absolu - relatif

L’absolu est ce qui ne se rapporte à rien, tout en existant, contrairement au néant qui est un rien absolu. Sur le plan étymologique, absolu provient du latin absolutus, mot composé du préfixe « ab » signifiant « loin de » et du terme « solutus », participe passé du verbe solvere, qui veut dire « délier ». Ce qui est absolu n’a donc aucun lien, ni dépendance, avec quiconque, ou quoique ce soit. L’absolu est ainsi totalement inconditionné, aucune cause extérieure ne le justifiant. Il existe en-soi et pour-soi, comme le bonheur par exemple, que l’on peut considérer absolu car il est une valeur en lui-même (en-soi), et il constitue pour l’homme la fin ultime, il le désire pour ce qu’il est et rien d’autre (pour-soi), rien ne pouvant le dépasser. L’absolu est ainsi différent de l’utile, qui a une valeur relative, c’est-à-dire un rapport avec autre chose,  en usant de moyens destinés à atteindre un but qui n’est pas une fin en soi. Ce qui est relatif appartient à un enchaînement, ou se compare à quelque chose d’autre.
Les concepts d’absolu et de relatif se retrouvent généralement dans le domaine de la connaissance, au niveau des rapports entre le réel et la raison. La philosophie de la morale est intéressée également par cette distinction, en tant que recherche du Souverain bien, soit la fin suprême et absolue de tous nos actes, à l’inverse d’une finalité provisoire  qui en appelle une autre. Et comme de la morale à la politique, il n’y a qu’un pas, les deux notions s’appliquent sur le terrain politique, notamment par la distinction entre le droit naturel (absolu) et le droit positif (relatif au contexte culturel).

Ce texte a été trouvé sur  : La philosophie pour tous. Nous n'en sommes pas les auteurs

samedi 24 mars 2012

La place de l’ego dans la société.


«Notre dégoût n’est point un défaut et une insuffisance des objets extérieurs, comme nous aimons à le croire, mais un épuisement de nos propres organes, et un témoignage de notre faiblesse. » (Vauvenargues, Réflexions et Maximes)

L’ego ne se confond pas avec l’égoïsme, auquel on le rattache trop vite. Etymologiquement, la philosophie désigne par ce terme le sujet conscient et pensant, par différence d’avec l’animal ou le végétal qui ne sont pas aptes à un retour de leur pensée sur eux-mêmes. L’intitulé de ce sujet fait aussi et surtout référence à la dimension psychanalytique du mot, le Moi. C’est-à-dire l’image que nous avons de notre personne, la représentation que nous avons de notre personnalité (à laquelle on s’identifie), et que nous croyons présenter aux autres. L’ego tient une place importante dans la société en ce qu’il affiche aux yeux de celle-ci notre statut social, familial ou professionnel. Il renvoie en tous les cas de figure à une image : prestigieuse, ou au contraire précarisée, avenante ou inconvenante, agréable ou désagréable… L’ego nous expose donc à être soit aimé, ou détesté, jugé, évalué, apprécié ou dévalué. Etiqueté pour ainsi dire. L'ego est le " moi je ", ce sentiment d'exister comme un individu indépendant avec les relations qui dérivent de cette impression.
L'expérience de l’ego est de vivre toute perception par rapport à cet objet observateur-sujet.
L'ego a une appétence fondamentale : un désir d'existence et de plaisir, qui se traduit en pulsions de possession, de rejet et d'indifférence. Ce fonctionnement se manifeste ainsi par des attitudes passionnelles d'attraction, de répulsion ou d'indifférence, développées face aux personnes, aux choses, ou aux situations auxquelles l'ego est confronté. Il est ce qui nous fait rechercher le plaisir et fuir la douleur.
Le plus souvent on remarque que l’ego n’a pas bonne presse : synonyme d’égoïsme, de narcissisme, d’excès, il désigne souvent quelqu’un que nous jugeons peu voire pas sociable. Hormis la sphère moralisatrice dans laquelle nous l’enfermons toujours, l’ego est - d’un point de vue phénoménologique -, une grille d’interprétation pas toujours consciente, qui fait écran entre un sujet et un objet. Il est la raison du caractère inconnaissable du réel, qui faisait dire à Kant dans sa Critique de la raison pure que nous ne connaissons pas les choses « telles qu’elles sont » mais « telles que nous les percevons ». Nous ne connaissons le monde qu'à travers le prisme de notre structure mentale. L’ego, selon une expression plus contemporaine, c’est le mental. Il est l’interprétation par excellence, que nous prenons la plupart du temps pour le réel… Il est donc une source d’erreur, un accès second, indirect aux choses, jamais direct. Même notre conscience est dotée d’une intentionnalité, avait remarqué Husserl (« toute conscience est conscience de ») ; c’est dire si elle n’est pas vierge de tout a priori. Ainsi, ce qui ne satisfait pas l’intérêt de l’ego devient à nos yeux inintéressant ; indépendamment de ce que ce quelque chose peut comporter comme intérêts. Un prisme déformant qui émane de notre ego (erreurs de jugements), ainsi que de celui d’autrui, forcément réducteur. Sartre, dans L’Etre et le Néant se livre à une analyse du regard de l’Autre sur moi, très opportune ici : il décrit le serveur de café injustement réduit à sa fonction de serveur, comme si son métier constituait son essence, sa nature : il est un serveur ; réduit à la fonction que mon ego attend qu’il occupe pour me servir. Cela, au détriment de tout ce que ce serveur est d’autre. Autrui, les autres, en tant que témoins de ma présence, de mes actes ou paroles, me dépouillent de « ma transcendance ». Ils ne permettent pas, pensent-ils, de leur échapper ; parce qu’ils me limitent à ce que leur ego leur fait voir de moi.

Café philo  du 10 janv. 2012
Sabine Le Blanc
Nous n'avons pas reproduit ce texte dans totalité, il  n'est pas de nous pour en prendre connaissance dans toute sa totalité aller voir ce lien . Publié sur  http://www.accordphilo.com/

mercredi 7 mars 2012

QU’EST-CE QUE LE TEMPS?



Les Confessions de saint Augustin sont un des écrits les plus célèbres de la culture occidentale. Dans le Livre XI, Augustin pose une question à la fois simple et vertigineuse: «Qu’est-ce que le temps?» Il ajoute, dans une formule passée à la postérité: «Si personne ne me le demande, je sais. Si on me le demande et que je veux l’expliquer, je ne sais plus.»
Stanislas Roquette, seul en scène, donne à chacun des énoncés sa présence scénique la plus concrète, et transforme le cheminement de la pensée en vrai parcours physique. Sous la direction de Denis Guénoun, la mise en corps et en espace de l’interrogation augustinienne devient un monologue à la fois violent et drôle – dans la tradition du one man show théorique dont les antécédents pourraient être trouvés aussi bien chez Molière que chez Raymond Devos.

Comédie de Genève
6 Bd des Philosophes
1205 Genève
Billetterie
Lundi de 11h30 à 18h, mardi au vendredi de 10h30 à 18h.
En période de spectacle également ouverte le : samedi dès 13h, dimanche dès 15h30.
T. + 41 22 320 50 01