vendredi 28 septembre 2012

La Cognition gestuelle. Ou de l'écho à l'égo

Les sciences humaines connaissent depuis un peu plus d’une décennie ce que l’on pourrait appeler un retour au corps. Tant en philosophie qu’en linguistique, en psychologie qu’en géographie, le corps retrouve peu à peu ses lettres de noblesse. Il les retrouve, puisque des travaux allant dans ce sens jonchent l’histoire des idées sans toutefois avoir connu le succès auquel ils auraient pu prétendre. Amorcés en 1998, les travaux de Gérard Olivier, Docteur en psychologie expérimentale et cognitive, participent pleinement de ce retour au corps ; il faut d’ailleurs ajouter au corps en action. Le corps n’est pas à entendre comme une masse quelconque positionnée dans le temps et dans l’espace. Il est à comprendre comme un organisme qui se meut, agissant non seulement sur le monde externe, mais également sur son monde interne. Comprendre notre monde interne est depuis son origine l’objet de la psychologie, et plus récemment celui des sciences cognitives. Avec La Cognition gestuelle, Gérard Olivier entend promouvoir la théorie de la gestualité de la connaissance. Il n’est pas ici question d’une vaine démarche mercatique, il s’agit davantage de réunir, d’étayer et de poursuivre des travaux novateurs osant tordre le cou à des idées mécanicistes – idées anciennes réduisant, pour ce qui concerne les sciences cognitives, le cerveau à un système de traitement de l’information.

Ce texte n'est pas de Zen City Centre  l'intégral est là: 

Référence électronique

Romaric Jannel, « Gérard Olivier, La Cognition gestuelle. Ou de l'écho à l'égo », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2012 URL : http://lectures.revues.org/9285

dimanche 16 septembre 2012

Les valeurs de base de la personne pyr Shalom H. Schwartz


  1. Les valeurs sont des croyances associées de manière indissociable aux affects. Quand les valeurs sont « activées », elles se combinent aux sentiments. Les personnes pour qui l’indépendance est une valeur importante sont en état d’alerte si leur indépendance est menacée, désespérées quand elles ne parviennent pas à la préserver, et heureuses quand elles peuvent l’exercer.
  2. Les valeurs ont trait à des objectifs désirables qui motivent l’action. Les personnes pour qui l’ordre social, la justice et la bienfaisance sont des valeurs importantes sont motivées pour poursuivre ces objectifs.
  3. Les valeurs transcendent les actions et les situations spécifiques. L’obéissance et l’honnêteté, par exemple, sont des valeurs qui peuvent être pertinentes au travail ou à l’école, dans la pratique d’un sport, dans les affaires, en politique, au sein de la famille, avec les amis ou les étrangers. Cette caractéristique permet de distinguer les valeurs de concepts plus restreints comme les normes ou les attitudes, qui on trait généralement à des actions, des objets ou des situations particulières.
  4. Les valeurs servent d’étalon ou de critères. Les valeurs guident la sélection ou l’évaluation des actions, des politiques, des personnes et des événements. On décide de ce qui est bon ou mauvais, justifié ou illégitime, de ce qui vaut la peine d’être fait ou de ce qui doit être évité en fonction des conséquences possibles pour les valeurs que l’on affectionne. Mais l’impact des valeurs sur les décisions de tous les jours est rarement conscient. Les valeurs deviennent conscientes quand les actions ou les jugements que l’on envisage conduisent à des conflits entre différentes valeurs que l’on affectionne.
  5. Les valeurs sont classées par ordre d’importance les unes par rapport aux autres. Les valeurs d’une personne peuvent être classées par ordre de priorité, et cette hié rarchie est caractéristique de c ette personne. Accorde-t-elle plus d’importance à la réussite ou à la justice, à la nouveauté ou à la tradition ? Le fait que les valeurs soient hiérarchisées chez un individu permet aussi de les distinguer des normes et des attitudes.
  6. L’importance relative de multiples valeurs guide l’action. Toute attitude, tout comportement, implique nécessairement plus d’une valeur. Par exemple, aller à la messe peut exprimer et promouvoir des valeurs comme la tradition, la conformité et la sécurité, au détriment des valeurs d’hédonisme ou de stimulation. L’arbitrage entre des valeurs pertinentes et rivales est ce qui guide les attitudes et les comportements (Schwartz, 1992,1996). Les valeurs contribuent à l’action dans la mesure où elles sont pertinentes dans le contexte (donc susceptibles d’être activées) et importantes pour celui qui agit.


Shalom H. Schwartz « Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications »,Revue française de sociologie 4/2006 (Vol. 47), p. 929-968.
URL : www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2006-4-page-929.htm.

What Is Deep Ecology? by Stephan Harding

To understand what Naess means by deep ecology it helps to imagine this place: high up, totally isolated, with commanding views of landscape down below. There he lived looking out on that vast, wild, panorama, reading Gandhi or Spinoza and studying Sanskrit. In this inhospitable retreat, under snow and ice for most of the year, where only lichen and tiny alpine flowers grow, Arne Naess has spent a total of more than ten years, watching, climbing, thinking, writing, and adoring the mountain. It is at Tvergastein, with Arctic storms threatening to blow away his roof, that most of his important work in deep ecology was done.

L'intégralité du texte est disponible sur le site Ecological Buddhism en Anglais sur le lien  Ici