dimanche 29 mai 2011

Agir juste

Prendre conscience de ce que l’on pense et de ce que l’on fait de sa vie, c’est la phase préparatoire pour l’étude de soi-même, en s’appuyant sur un regard juste sur ce soi-même, sous la forme d’un questionnement pertinent. Au préalable, il est nécessaire de bien comprendre que cette croyance en un soi comme une réalité autonome n’est plus valide, du fait que tout est interdépendant (rien n’existe en soi et ne peut être sa propre cause) et que l’impermanence est au cœur de la réalité.
Un questionnement pertinent est le fruit d’une pensée juste. Cela ne veut pas dire qu’il y ait forcément quelque chose à penser, à investir ou à se dicter. Le questionnement et la réponse sont l’expression de ce que nous sommes dans chacun de nos actes. C’est notre histoire, une sorte d’identité. Il semble qu’il ne puisse y avoir de grands hommes ou de grandes femmes sans histoire à assumer, bien que l’immédiateté doive être notre posture.
Faire le choix de continuer autrement plutôt que vouloir une autre vie et être prêt à changer ses pôles d’intérêt en évitant de cultiver la croyance qu’il puisse y avoir quelque chose de valeur à posséder pour être bien, qu’il faille se retirer du monde, ou éviter tout contact avec autrui pour sauvegarder son petit ego de tout ce qu’il considère comme agression, ou rechercher à valider ses expériences, son divorce, ses difficultés professionnelles, sa dépression. Choisir de continuer autrement, c’est retrouver cet intérêt certain pour ce monde, sans attendre la réciprocité. Ne pas attendre cette réciprocité, ce n’est pas accomplir un acte gratuit à la manière d’André Gide, ou agir sans discernement, c’est agir juste. Agir juste, ce n’est rien d’autre qu’une façon différente d’appréhender ce qui est avec ce que l’on est devenu. C’est un acte que l’on commet dans l’oubli de soi, au-delà de sa problématique. C’est ainsi que l’on se protège de l’égarement du quotidien mondain.

Causerie Kakudo Osho
première publication : jeudi 30 juin 2005 à 20:03
(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
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Dessin copyright 

mercredi 25 mai 2011

Mon grand tu veux bien me lâcher les baskets?

Il m’a été dit l'été dernier que les groupes à tendance spirituelle attiraient fréquemment les personnes perverses ou manipulatrices (de par son métier, la source savait ce dont elle parlait) et que ces personnes avaient le don de s’en prendre aux gens gentils. Il s’ensuivit une discussion très éclairante. Je ne prétends pas avoir tout compris ou alors il m’a été difficile d’accepter d’être la proie idéale et systématique de ces personnes-là. Merci Madame de me rappeler d’être plus attentif . 


Madame,  comment peut-on prétendre pouvoir se protéger en étant gentil, alors que le seul fait de l’être vous met à la merci du pervers ? Voilà un koan qui ne figure dans aucun ouvrage que je pourrai acquérir chez amazon pour pouvoir faire l’érudit. Ici il n’est question ni de chien, ni de bol de riz. Quoique ? Si j’ai bien compris le pervers est un chien, qui fait tout ce qu’il peut - et il semblerait qu’il peut beaucoup - pour s’approprier votre bol de riz ; bien qu’il soit nature-bouddha, ce chien n’est pas moins un tantinet pervers dans cette vie-ci. Avoir la nature-bouddha est son crédo, sa bataille, il ne peut accepter que vous soyez aussi nature-bouddha. Alors il veut posséder ce que vous êtes.Parce que ce que vous êtes n'est qu'une idée dont il pense avoir le droit de disposer.

Faites très attention.Si vous lui contez une anecdote, il s'empressera de le publier  en boucle sur son blog afin de vous discréditer.  Il dira à qui veut l'entendre  - et  il sait se faire entendre -  que vous êtes le gros méchant, le petit machiavélique qui ne veut pas lui céder la place. Il appelle cela le détachement. Ce truc que vous n'avez sûrement pas, car c'est lui qui l'a.

Tenez, c’est le premier qui se plaindra des dissensions au sein de la communauté zen en Occident. A son grand regret, il ne comprend pas pourquoi il y en a  dans les sangha Zen, il ne peut pas le comprendre, il participe lui-même à alimenter ces dissensions.  Il vous fera un cours sur le non-dogmatisme, le droit à l’expression, le non-endoctrinement et le non- fanatisme.  

Il se veut vrai et authentique , mais sans pour autant être éthique. Comme ses rapports avec autrui ne sont que des opérations de séduction, du pancake, il se sent nu par le seul fait que vous existez dans la même ville que lui ou que vous y êtiez bien avant lui et  surtout que vous sachiez qu'il n'est pas ce qu'il prétend. Alors il s'en prend à vous cycliquement dans ses médiocres  productions  littéraires. Vous avez  envie de lui dire : Patience,  il te donnera le papier  certificat de maître, que tu convoites tant et ainsi tu pourras te l'accrocher dans le dos ou  sur tous les murs et l'exhiber dans tes pérégrinations.  

Il semblerait, si j’ai bien compris Madame, que face au pervers ou au manipulateur, on ne puisse pas grand-chose car  toute cette énergie qu’il déploie dépasse notre entendement. 
Si j’ai bien compris Madame, bien que l’on puisse avoir un big mind et un big heart, croiser un pervers dans la Voie fait autant de mal que si vous l’aviez croisé ailleurs. 
Si j’ai bien compris Madame, ces personnes "il faut les laisser se pisser dessus dans leur caisse comme dirait ma concierge. En bon français, mon grand  tu veux bien me lâcher  les baskets?


Pas de souci ceci n'est qu'une fiction.

(Texte contrôlé avec The plagiarism Checker University of Maryland et sur plagium )
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Pervers et narcissique faire la différence.



A voir Comment repérer une personnalité manipulatrice.






samedi 14 mai 2011

Esprit Zen , Esprit Wabi Sabi

Commençons par comprendre les deux termes Wabi et Sabi : 
  • Wabi : renvoie à une appréciation esthétique active de la vie en supprimant le poids significatif que nous donnons à nos préoccupations purement matérielles, selon Suzuki Daisetz.
  • Sabi : renvoie à une recherche de la beauté dans l’imperfection et l’acceptation des empreintes du temps. Sabi signifierait, toujours selon Suzuki, "la fleur du temps".
Succinctement, Wabi Sabi s’inscrit dans une recherche de l’authenticité avant tout. La référence étant le maître zen Sen no Rikyu (1522-1591) et sa cérémonie du thé. Si l’on parvient un tant soit peu à saisir l’âme japonais, il est possible de comprendre qu’il est inadéquat, dans leur esprit,  de faire fi de cette réalité qui fait de nous des êtres éphémères, que notre corps et le monde matériel sont enclins à retourner d'où ils viennent. Il serait plus simple d’accepter de ressentir la beauté des choses imparfaites, éphémères et modestes. Wabi Sabi, selon Suzuki, c’est une certaine  pauvreté  une appréciation esthétique active qui recherche à supprimer la priorité que nous donnons à nos préoccupations purement matérielles.
A ma question de savoir si l’esprit zen et wabi sabi se complètent, Kakudō san me disait : Wabi Sabi est aussi une manière d’apprécier l’instant qui n’est pas étranger au projet de vie d’un pratiquant du Zen. Mais ce qu’il faut savoir, ajoute-t-il : quand il est question de revenir et de demeurer dans la simplicité, dans l’intimité et dans la sobriété [faire seulement ce qui est nécessaire pour qu’il n’y ait que l’essentiel], il ne reste plus qu’à être pleinement soi-même, se faire singulier et devenir cet idiot qui ne cherche plus à s’empiffrer d’érudition et de gadgets qui éloignent de la réalité. Idiot, parce qu’il s’évertue à aller à l’essentiel et il évite toute proximité avec le faux-savoir qui se fait prendre pour le savoir, le besoin dont on n’a pas réellement besoin. Wabi Sabi, est totalement zen tant il pointe vers les profondeurs de notre essence [nature_bouddha], mais cela demande à chacun d’être créatif pour faire dans l’épuré et si on  veut être l’architecte de sa vie. Il me dit : - c’est d’actualité, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas porteur, car cela nécessite de la spontanéité et surtout de l’absence de prétention.

A lire :
Wabi Sabi for Artists, Designers, Poets and Philosophers de Leonard Koren 1994.
Wabi Sabi: the Japanese Art of impermanence de Andrew Juniper 2003.
Wabi Sabi Simple Create beauty, value imperfection, live deeply de Richard Powell 2004.

samedi 7 mai 2011

Tu dois changer ta vie !


Présentation de l'editeur




« Tu dois changer ta vie ! » La voix que Rilke entendit au Louvre émanant d’un torse antique s’est détachée aujourd’hui de son origine.

En l’espace d’un siècle elle s’est amplifiée, mieux, elle est devenue l’impératif absolu qui résonne autour du globe. C’est indéniable : l’unique préoccupation dans le monde actuel est la compréhension croissante du fait que cela ne peut pas continuer ainsi. Et c’est la verticalité, opposée à l’horizontalité de la circulation matérialiste du système capitaliste, qui est le véritable défi. Pour sortir de la crise, l’homme doit se grandir.

Seulement en haut, il n’y a aucun dieu, aucune métaphysique qui peut nous aider. Nous devons nous sauver nous-mêmes en devenant, par des exercices d’ascèse, par l’entraînement assidu des muscles du cerveau et du corps, par des disciplines artistiques que nous nous imposons, davantage maîtres de notre destin. La visée est un développement spirituel et personnel, afin d’inaugurer un nouveau cycle de comportements responsables.

Pour survivre dignement, l’élaboration d’un système d’immunologie s’impose de plus en plus : un bouclier de protection pour l’individu, l’humanité, la terre et l’environnement technique. L’être humain est appelé à se débarrasser des fatalités et résignations réductrices, en se formant par lui-même, pour un autre mode d’existence. Tu dois changer ta vie propose, à travers la lecture de textes, un panorama des exercices requis pour être un homme et le rester.

Bienvenue dans le fitness center de la pensée du maître Peter Sloterdijk qui fait passer la pilule du dur labeur de l’exercice permanent (la rigueur) par l’invention abondante et jubilatoire des concepts. Une réponse à la crise : au lieu d’attendre un miracle (divin), il faut que chacun, l’individu, le collectif, s’efforce de changer sa vie. Seul un exercice permanent peut (r)établir la dignité humaine.

L' AUTEUR

Peter Sloterdijk /ˈsloːtɐˌdaɪk/ (né le 26 juin 1947 à Karlsruhe) est un philosophe et essayiste allemand. Professeur de philosophie et d'esthétique à la Hochschule für Gestaltung de Karlsruhe, il est également recteur (Rektor) du même établissement depuis 2001. Il enseigne aussi aux Beaux-Arts de Vienne. Lire la suite sur [http://minu.me/4dbw/p] 


POUR SE FAIRE UNE IDÉE

Qui êtes-vous, monsieur Sloterdijk ?
Votre dernier livre porte sur la notion d'exercice permettant à l'homme de s'élever lui-même. En quoi consistent ces exercices ?
L'exercice spirituel est une réalité ancienne. Il a surgi au moment où les individus ont développé des visions du monde attribuant aux êtres humains des missions extraordinaires, presque surhumaines. Depuis 3000 ans, il y a ainsi toujours eu une caste d'êtres humains plaçant leur existence sous un impératif impossible à atteindre : le saint, le sage, le roi divin, le messie, le prophète, le génie… L'exercice spirituel, c'est l'ensemble des dispositions mentales et physiques qu'un entraîneur ou un maître s'efforce d'inculquer à ses disciples pour les qualifier à la mission impossible imposée par leur époque.[Lire la suite sur la –Croix http://minu.me/4dbs/p


FICHE TECHNIQUE

      • Editeur : Libella-Maren Sell Editions (17 février 2011)
      • Collection : ESS.DOCUM.
      • Langue : Français
      • ISBN-10: 2355800243
      • ISBN-13: 978-2355800245

mardi 3 mai 2011

Yannis Constantidinès et Damien McDonald : Nietzsche l’Éveillé



4éme de couverture




En l'envisageant dans sa proximité avec le bouddhisme zen, cet essai illustré présente Nietzsche d'une manière neuve. D'une pierre le lecteur avisé fera donc deux coups, bondissant de la pensée occidentale à la pensée orientale et vice versa. Il découvrira ainsi l'étonnante similarité de pensée, l'" étrange air de famille " entre les enseignements du penseur allemand et ceux de Maître Dôgen, moine et philosophe japonais du XIIIe siècle. Nietzsche, comme Maître Dôgen, cherchait à se défaire du dualisme illusoire du corps et de l'esprit, à dépasser nos a priori perceptifs et sociétaux, tous ces repères factices qui dénaturent la réalité. L'Eveil est en ce sens la quête apaisée d'une pensée délestée de notre rapport intellectuel au monde. Nietzsche l'Eveillé est loin de ce brutal iconoclaste que l'on décrit parfois: il touche à la grâce, à l'illumination et invite à la spiritualisation du corps, à la transfiguration de la vie quotidienne. Ne serait-il pas alors " le Bouddha de l'Europe " qu'il se voyait devenir ?

L' AUTEUR


Yannis Constantinidès est agrégé et docteur en philosophie. Il enseigne à l'Espace éthique de l'AP/HP et à la Faculté de médecine de l'Université Paris-Xl. Membre du comité de rédaction de la revue La soeur de l'ange, il a publié une anthologie de textes commentés de Nietzsche (Hachette, 2001), auquel il a consacré par ailleurs plusieurs études. Damien MacDonald est auteur de pièces de théâtre et réalisateur de documentaires, mais aussi dessinateur compulsif. "Nietze l'Eveillé" est son premier livre.


POUR SE FAIRE UNE IDÉE


Le plus grand intérêt de ce livre est d’éclairer chaque auteur par l’autre. Ce qui rapprocherait le plus Dôgen de Nietzsche serait d’abord l’importance accordée à la maîtrise de soi et, en même temps, à la résolution énergique dans l’action. Plus profondément, ce que la comparaison révèle, c’est que le nietzschéisme est une sagesse -ce qu’on oublie bien souvent (Nietzsche n’était-il pas "rien qu’un fou, rien qu’un poète" ?). Y. Constantidinès met en lumière un Nietzsche plus secret. Au lieu du tonitruant apôtre d’un pragmatisme vital, l’amoureux de la contemplation qui se veut « ami des choses les plus proches » ; derrière l’apologiste de la volonté et du dépassement permanent de soi, un penseur qui nous enjoint, comme Dôgen, à « lâcher prise », c’est-à-dire à ne pas nous attacher à nos désirs, à ne pas lutter sans cesse pour imposer notre volonté. La volonté de puissance, contre toute attente, n’est pas synonyme d’exercice inconditionnel, intransigeant, de la volonté. Renoncer à exercer un vouloir tyrannique serait encore une forme de volonté de puissance plus fine, peut-être plus intense. Par le biais de la pensée de Dôgen, nous découvrons que le nietzschéisme ne se résume pas à un bréviaire pour hommes d’actions, ni à une apologie de la brutalité des "maîtres".

Si Yannis Constantidinès a écrit un livre sur Nietzsche, il est aussi permis de l’aborder du point de vue de Dôgen.

Pour en lire d'avantage un papier de  Nicolas Rousseau


FICHE TECHNIQUE


    • Editeur : Ollendorff & Desseins (1 juin 2009)

      • Collection :
      • Le sens figuré  

      • Langue : Français
      •  

      • ISBN-10: 
      • 2918002038  

      • ISBN-13: 
      978-2918002031