lundi 28 février 2011

Le vrai Maître, toujours la même question



Dans le Gakudô Yojinshu, Maître Dôgen spécifie que la quête ne peut venir à maturité qu’à la condition que le disciple pratique aupès d’un Maître. Si le disciple ne reconnaît pas son instructeur comme un Maître véritable, alors il vaudrait mieux ne pas pratiquer. Ce qu’en dit Thomas Merton parle à l’occidental que je suis ; « l'homme le plus dangereux est le contemplatif sans guide. Il se fie à ses propres visions, obéit aux attraits d'une voix intérieure, mais n'écoute pas les autres hommes. Il identifie la volonté de Dieu à tout ce qui lui fait sentir, dans son propre cœur, une grande, chaude et douce lumière intérieure. Plus le sentiment est doux et chaud, plus il est convaincu de sa propre infaillibilité. »
Mais à quoi reconnaît-on un vrai Maître ? Sommes-nous sûr de le reconnaître, même si nous suivons les conseils de Maître Dôgen tout en gardant à l’esprit la mise en garde de Thomas Merton? Pourquoi j’en arrive à me poser ces questions ? Il suffirait d’avoir confiance en soi ou de suivre son intuition, non ? Et pourtant avec le temps, je m’aperçois que ces questions ne trouvent aucune réponses dans cette confiance en soi façon psycho-ambiant, et encore moins dans cette intuition-institution que l’on ingurgite à l’insu de notre plein gré (malgré nous), tant nous sommes influençables. Mes propos sont subjectifs.
Mais à quoi reconnaît-on un vrai Maître ? Je ne crains point d’être exploité ou utilisé par l’autre, mais je pense qu’il est préférable de mettre à nu ses propres intentions, ses propres désirs. Suis-je certain d’être guidé par le désir de l’esprit d’éveil ou suis-je dans un besoin d’espérence, d’exigence ou suis-je pressé d’obtenir un résultat avéré puis attesté ? S’il y a vraiment une intuition ou confiance en soi, nous savons vraiment ce qui nous mène vers un Maître plutôt qu’un autre. Est-ce une quête effrénée du Maître à n’importe quel prix pour le désir d’être au côté d’une célébrité et de son power-trip ? Est-ce le désir de faire un exploit spirituel ou tout simplement la libération? Je constate que notre volonté de vouloir un Maître fait parfois plus de tord que l’attitude même du Maître. Alors là, Maître Dôgen a raison : "il vaudrait mieux ne pas pratiquer du tout"  ou pratiquer autre chose peut-être, qu'en pensez vous ?
Je n’arrive pas à concevoir la Voie comme faire un repas dans un fast-food. Cela complique un peu les choses. Il est hors de question de refaire le débat du graduel ou du subit, mais vouloir faire un chemin spirituel demande d’avoir de la patience. Il est vrai aussi qu’il nous faille questionner les maîtres. Mais questionner les maîtres, est-ce chercher une raisonnance ou un alter Ego ?
Questionner le Maître, c’est l’observer et s’observer ( comprendre le Soi et comprendre le soi-même). Si on trouve que l’on peut s’accorder, que notre relation de Maître à disciple s'accorde à la raison et nous mène au bien et peut bénéficier aux autres, alors pourquoi craindre et pourquoi en attendre d’avantage ? La libération est suffisante, non ? Nous faut-il encore autre chose ? Ne répondez pas. Cela finit toujours par se poser la même question.


Retranscrit par @dogenzen  date : jeudi 13 mars 2008 à 11:26
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Video : Sagesses Bouddhistes du 20/07/2008

Maîtres et disciples dans le zen
Documentaire de Bénédicte Niogret

mercredi 23 février 2011

Coopérer ou Collaborer

Lorsque l'on parle de Sangha ou de Compagnons partageant la même Maison de pratique, il est nécessaire que les notions de collaboration et de coopération soient bien comprises. Parfois, ces deux termes sont mis en opposition. Lorsque l'on a des difficultés avec les mots, il est nécessaire d'en connaître l'étymologie.
La collaboration est le fait de travailler ensemble, pas obligatoirement vers un but commun ou une œuvre commune, alors que coopérer consiste à travailler ensemble à un but ou une œuvre commune. Dans un premier temps, on arrive à penser qu'il est mieux de coopérer que de simplement collaborer. Et pourquoi donc? Parce que l'on sait implicitement, même si les deux termes nous semblent analogues, que coopérer c'est partager le résultat, alors que collaborer c'est simplement s'entendre sur les moyens à mettre en œuvre.
Que l'on choisisse de coopérer ou de collaborer, il faut veiller à ce que l'on sache si dans le cas de la coopération il nous est possible d'avoir l'usufruit des résultats ou si nous faisons le choix de la collaboration – d'abord il n'est pas question de tout partager– il faut veiller à ce que la mise en commun des tâches ou des fonctions soit effective et sans manipulation. En effet, certains pourraient user du travail d'autrui pour se faire valoir ou détourner tout simplement l'organisation à leur profit.
Qu'il y ait collaboration ou coopération, même pour celles et ceux qui sont sur la Voie, cela ne nous met pas à l'abri de conflits cognitifs ou autres, mais cela peut aussi générer un désir de les résoudre. Il est important de savoir à qui l'on s'adresse. Pour ce qui est de la coopération, il est nécessaire de définir au préalable ce qui sera partagé, chacun définit ses tâches, mais il ne faut pas s'étonner de voir pointer le nez de l'ego.
La collaboration demande plus de doigté, plus de maturité des deux parties. Il faut savoir définir les tâches et les normes pour que chacun sache ce qu'il y a à faire et ce que l'organisation attend de lui. Donc, il faut intégrer la notion de la capacité de chacun dans sa part créative et normative. Il nous faut composer avec l'inégalité et surtout la gérer. Il est vrai que certaines fonctions ont une grande valorisation de l'estime de soi – fort potentiel narcissique - alors que d'autres peuvent être perçues comme moins attrayantes. Il faut veiller à ce que chacun puisse trouver des points de reconnaissance.
Néanmoins, c'est dans la collaboration que l'on prend mieux conscience de l'importance de l'interdépendance. Les erreurs, les retards, le trop grand souci de sa propre personne dans sa représentativité, peuvent compromettre la réalisation commune d'un projet. La collaboration demande une implication et une compétence personnelle, mais une responsabilité commune parce que l'on ne pourra pas évaluer ce qui est de la responsabilité individuelle tant pour ce qui est de l'échec que de la réussite.
Vouloir que les autres coopèrent ou que les autres collaborent ? Dois-je collaborer ou coopérer ? Bonnes questions auxquelles l'exposé ci-dessus ne semble pas répondre. Le choix de vouloir que les autres coopèrent ou collaborent est une question du positionnement de soi. Vous voyez-vous comme une personne avec un potentiel et une envergure donc avec des projets – essentiellement personnels ? - Alors vous aurez besoin de compétences et de moyens. Compétences ou moyens que vous avez ou pas, mais que vous devrez acquérir, puis construire une forte homogénéité, c'est indispensable. Comment ? En choisissant des disciples et des relations en fonction de votre plan. Que fait-on de celles et eux qui ne remplissent pas leur contrat ?
Si vous vous voyez plus comme quelqu'un qui accueille ce qui vous vient, vous ne pouvez œuvrer que dans la collaboration. Lorsque l'on a pris comme leitmotiv "sans but ni profit", qu'allez-vous donc partager ? C'est plus délicat, il faudra trouver en chacun de vos disciples, ou de vos relations, des talents, puis faire en sorte que tout ce monde collabore tout en sachant gérer ce que disait Hegel "le combat pour la reconnaissance". Il faut accepter que chacun puisse aussi jouir de ce qui est fait, ce qui veut dire admettre qu'il puisse y avoir aussi dans la collaboration un besoin narcissique de celles et ceux qui viennent à vous. Comment y parvenir ? - Je détournerais pour cela quelques propos de Maître Dôgen dans le Shôbôgenzô Zuimonki (traduction française de Jiho Myoshitu du Centre Zen Sôtô de Genève) : si l'empereur a suffisamment de sagesse, et même si ses ministres sont médiocres, il ne pourra être renversé. Il en va de même pour la pérennité de la Voie du Bouddha. Peu importe comment surgit l'esprit maléfique, si vous restez fermes et si vous entretenez votre aspiration et votre persévérance dans la pratique de la Voie, les nuages disparaîtront et le vent tombera.
Sachez une chose, dans la Voie "on s'apprend mutuellement", disait Maître Dôgen, ce qui présuppose que chacun y trouve son compte, le faible et le fort, – ce n'est pas le donnant-donnant qui est un concept du libéralisme économique plus proche de la coopération – par le fait que l'un se réapproprie et l'autre reçoit et s'approprie, c'est un juste transfert. Vous gérez l'inégalité par le fait que chacun puisse devenir compétent à sa juste mesure. Vos projets communs prendront du temps pour se réaliser et parfois même ne verront-ils jamais le jour. Souvenez-vous que vous êtes tout simplement dans la dynamique de l'enseignement et surtout pas dans celui de l'économie.
Vouloir collaborer demande que vous preniez conscience que ce que vous faites est pour le bien de tous donc pas pour vous uniquement - vous êtes compris dans le "tous". Votre reconnaissance se retrouvera dans le plaisir de la tâche accomplie et dans le goût d'avoir œuvré pour les générations futures. Mais ne vous laissez pas rouler par ceux qui choisissent de collaborer car, coopérer leur semble trop cher payé.
Vouloir coopérer demande alors que vous sachiez exactement que ce vous voulez et  ce que cela va vous rapporter - on est dans la dynamique du "donnant- donnant". 
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas forcément la même chose que ce qui vous intéresse. Alors collaboration ou coopération ?

Retranscrit par @dogenzen  date : lundi 29 octobre 2007 à 12:58
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lundi 21 février 2011

Le contrat de défiance


- 4ème de couverture –


Sans la confiance entre les individus, c'est toute notre société qui s'écroule. La peur, la déraison, la faillite, la guerre, la paranoïa menacent. Pourtant : la judiciarisation des rapports contractuels, le désir de contrôle, la difficulté d'accepter notre part humaine de fragilité, sans laquelle la confiance n'existe pas, engendrent une société de défiance.
L'essai magistral de Michela Marzano offre une double perspective historique et philosophique : de la banqueroute de Law (1720) à la crise du prêt interbancaire (2007-2008), de l'égoïsme libéral au doute systématique des théories du complot, du don de soi dans l'amour à la multiplication des conflits juridiques dans la sphère privée (sait-on que 70 % des contentieux au Tribunal de grande instance sont familiaux ?), de la crainte de tout perdre à l'éloge de la dépendance, Michela Marzano construit et déconstruit notre rapport à la confiance. Le pilier de notre civilisation.

L' AUTEUR

Philosophe et chercheuse, Maria Michela Marzano intègre l'Ecole normale supérieure de Pise et suit les cours de philosophie analytique et bioéthique de l'université La Sapienza à Rome, avant de soutenir sa thèse sur le statut du corps humain en 1998. Ses recherches et réflexions prennent racine dans son observation de la fragilité de la condition humaine. Arrivée en France l'année suivante, elle intègre le CNRS dans l'unité du CRSES (Centre de recherche sens, éthique, société) à l'université de Paris V. Spécialisée dans le domaine de la philosophie morale et politique.



POUR SE FAIRE UNE IDÉE
[Josyane Savigneau (Controverse)
Article paru dans l’édition du 04.12.10© Le Monde.fr |]



Dans notre société, la défiance s’est installée petit à petit. Désormais, il est extrêmement difficile d’avoir confiance en l’autre. Pourtant, on se retrouve face à de nombreux slogans sur la confiance, le contrat de confiance, le “il faut que la confiance revienne”, après la crise. On ne cesse de décréter cela.
Mais la confiance ne peut revenir qu’à long terme. Et si l’on accepte de déconstruire toute une idéologie des trente dernières années, où l’on s’est focalisé uniquement sur la confiance en soi, avec la séparation des personnes en deux catégories : les “winners”, qui sont tellement sûrs d’eux, ne font pas confiance aux autres et ont raison de ne pas le faire, parce que ce serait un signe de faiblesse ; les “losers”, ceux qui avaient justement la faiblesse de croire encore qu’ils devaient compter sur les autres.
La confiance en soi est-elle un obstacle à la confiance en l’autre ?
Cela dépend du sens que l’on donne à l’expression. Il faut avoir suffisamment confiance en soi pour savoir que même face à la trahison de l’autre on peut tenir. Mais si, par confiance en soi, on entend autosuffisance, une sorte d’idée selon laquelle on n’a besoin de rien ni de personne, on est dans un contrôle total de soi-même et des autres, alors c’est un obstacle en la confiance en l’autre en tant que lien.
La confiance m’intéresse, parce que c’est un concept qui permet de faire lien. Qui permet le vivre-ensemble d’un point de vue social, mais aussi la création des relations interpersonnelles, qui demandent toujours d’intégrer une forme de dépendance.

Lire la suite sur le blog lemonde

FICHE TECHNIQUE

  • Editeur : Grasset (6 octobre 2010)
    Collection : Essais Français
    Langue : Français
    ISBN-10: 2246758513
    ISBN-13: 978-2246758518

NB. NOUS NE SOMMES PAS LES AUTEURS DE CE TEXTE POUR EN SAVOIR PLUS : VOIR LE SITE DU PUF ET CELUI DU LIENS-SOCIO  LIENS CI-DESSUS.

dimanche 13 février 2011

Instructions de base Ōryōki | 応量器

ō , Réponse  à l'offrande de nourriture

Ryō , Quantité reçue
ki , Bol

Lorsque l'on parle d 'Oryoki  on fait référence à une pratique du zen Japonais qui met l'accent sur l'attention lors du repas en respectant un ordre strict  et des mouvements précis. Oryoki  se traduit  littéralement par "Juste assez"  réfère plus  à l'efficacité et à la précision de la forme. Pourquoi donc s'engager dans l'efficacité de la forme lorsque l'on mange ? C'est une autre manière de cultiver la gratitude, l'attention, dans le but d'une meilleure compréhension de soi.


Cette vidéo bien qu'elle soit en langue anglaise est une excellente introduction à cette pratique des Oryoki. Le mode opératoire est explicité par Roshi Bays Chozen. Disons nous qu'une bonne démonstration vaut tous les grands discours.


Au début, les opérations "de dresser puis de ranger"   semblent  fastidieux   parce que  ce n'est pas dans nos habitudes. Pour bien s’entraîner chez soi  nous avons ajouter cette autre vidéo. Elle est différente dans la forme mais elle a l'avantage d'être claire.




NB. NOUS NE SOMMES PAS LES AUTEURS DE CEs VideoS. nOUS NOUS SOMMES CONTENTES DE FAIRE UNE SELECTION. iL VOUS EST POSSIBLE D'en  TROUVER D'AUTREs SUR yOUTUBE.
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jeudi 10 février 2011

La religion intellectuelle. Emmanuel Levinas, Hermann Cohen, Jules Lachelier

Présentation sur le site de l'éditeur

Une « religion purement intellectuelle », nous dit Pascal, serait certes capable de satisfaire des esprits éclairés, « mais elle ne servirait pas au peuple ». Si certains intellectuels ont réussi pourtant à se reconnaître dans les grandes religions universelles comme le judaïsme ou le christianisme, religions qui étaient loin d’être « purement » intellectuelles, c’est d’abord parce qu’ils détenaient les moyens de réinterpréter le message religieux en fonction de leurs propres besoins. La philosophie, en particulier, leur a permis de concilier de très nombreuses attentes au sein de leur confession, celles de croyants profanes et celles de croyants lettrés, et même, hors de leur confession, celles de lettrés croyants, voire non croyants.
Les études de cas présentées ici réunissent trois figures : Emmanuel Levinas (le plus longuement abordé), Hermann Cohen et Jules Lachelier, qui ont en commun une posture antimystique. Pour eux, le contact avec l’Absolu ne passe pas par les voies de l’affect mais par celles de l’abstraction, de l’esprit, de l’étude, de l’effort sur soi-même. C’est sans doute ce qui procure une allure universelle à leur message, indissociablement philosophique et religieux. 
Fondé sur des études précises, cet ouvrage se propose, loin des débats du jour sur le retour du religieux ou l’avenir des religions, d’apporter une contribution sociologique à la connaissance des formes de religiosité des intellectuels. [Texte édité sur le site du Puf ]

Les auteurs

Louis Pinto, directeur de recherche au CNRS (sociologie), est membre du Centre de sociologie européenne et enseigne à l’EHESS. Plusieurs de ses travaux ont porté sur des philosophes :Les Neveux de Zarathoustra. La réception de Nietzsche en France (Seuil, 1995), La Vocation et le métier de philosophe. Pour une sociologie de la philosophie dans la France contemporaine(Seuil, « Liber », 2007) et La Théorie souveraine. Les philosophes français et la sociologie au XXe siècle (Le Cerf, « Passages », 2009). Il a également abordé d’autres domaines comme la culture, les intellectuels, l’histoire des sciences sociales, l’enseignement, la presse, la consommation.



Pour se faire une idée
[texte de Christophe Prémat]



Plus qu´une sociologie des postures intellectuelles, le livre de Louis Pinto nous offre un éclairage inédit sur les relations entre philosophie et religion à partir de l´analyse des trajectoires d´Emmanuel Levinas, d´Hermann Cohen et de Jules Lachelier. Le parcours des trois penseurs a bien sûr une influence dans la conception de leur discours philosophique dans la mesure où leur parole a trouvé un écho dans le champ intellectuel. Le point de vue de sociologie historique met en perspective la construction du discours métaphysique se situant entre théologie et philosophie. Ces trois penseurs ont-ils réussi à accorder leurs croyances religieuses et intellectuelles au fil de l´histoire ? Avons-nous une intellection de la foi et une foi en certaines thèses philosophiques suivant ainsi un cheminement dialectique ?


Texte de Christophe Prémat disponible sur  Liens-socio.  Nous avons reproduit à l’identique le premier paragraphe l’intégralité du texte est disponible ici




Fiche technique

  • Editeur : Presses Universitaires de France - PUF; Édition : 1 (28 avril 2010)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2130580475
  • ISBN-13: 978-2130580478

NB. NOUS NE SOMMES PAS LES AUTEURS DE CE TEXTE pour en savoir plus : voir le site du PUF et celui du Liens-Socio  liens ci-dessus.

mardi 8 février 2011

La psychanalyse est-elle un exercice spirituel ? Réponse à Michel Foucault | Jean Allouch

Résumé

En reprenant la proposition de M. Foucault, l'auteur reconnaît à la psychanalyse une certaine forme de spiritualité. Y a-t-il lieu de créditer cette généalogie à M. Foucault ? Qu'en est-il de la spiritualité chez Lacan et chez Freud ?

Quatrième de couverture

En récusant qu'elle soit une psychologie (avec ou sans profondeur), un art, une religion, une magie et même une science, , Lacan aurait-il laissé la psychanalyse comme flottant en l’air, ne sachant plus ce qu’elle est ni où elle est ? Jacques Derrida la tenait pour un discours instable et insituable, mais « discours » ne va pas non plus. 



Pourtant, en 1982, dans son cours sur « l’herméneutique du sujet », Michel Foucault adressait aux psychanalystes une proposition effective. La psychanalyse n’a pas su, notait-il, se penser « dans le tranchant historique de l’existence de la spiritualité et de ses exigences ». Partant, elle se serait faite oublieuse de cela même qu’elle est : une expérience spirituelle par laquelle, via un autre, le sujet opère sur lui-même les transformations nécessaires pour accéder à sa vérité.

 Seul Lacan, ajoutait Foucault, n’aurait pas participé de cet oubli. De là trois questions : y a-t-il lieu d’accréditer cette généalogie de la psychanalyse que bâtit Foucault ? Qu’en est-il de la spiritualité chez Lacan ? et chez Freud ?


Fiche technique

  • Broché: 101 pages
  • Editeur : EPEL (26 mars 2007)
  • Collection : ESSAIS
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2908855925
  • ISBN-13: 978-2908855920

  • Nous ne sommes pas les auteurs de ce texte  Site de Jean Allouch

Kamataki - ou le retour à la vie de Claude Gagnon


"Kamataki de Claude Gagnon, est d'un tout autre genre : calme, il s'installe dans la durée, dans la beauté, et fait même des incursions dans la philosophie. L'intrigue du film se déroule entièrement au Japon (excepté les deux premiers plans). Le réalisateur y a passé dix ans de sa vie." Textes du blog de la Québécoise Doris.

Il n’est pas question de vous conter le film. Si vous allez sur le site cosmopolitan stories vous aurez un compte rendu bien meilleur que nous pouvons vous offrir, mais pour ne pas vous laisser sur votre faim,  nous avons trouvé sur Youtube un extrait qui mérite attention. Un passage où il est question de cette anecdote  zen, celle de la tasse de thé. Vous la connaissez surement. Cela vous rappellera surement quelqu’un ou vous-même.






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vendredi 4 février 2011

Even Monkeys Fall from trees| も木から落ちる.猿

Si vous me le permettez, je m’en vais vous conter mon histoire. Encore débutant dans la pratique comme je le suis aujourd’hui, il m’est arrivé d’avoir une envie inexplicable de me frotter avec Kakudō Sensei. J’avais préparé avec sérieux ma question et le moment de mon intervention. Le moment, il nous l’octroie chaque samedi, j’avais donc l’embarras du choix, et pour ce qui est de ma question, j’en avais pioché une sur le net. Il se trouve qu’il y en a à foison sur le net, des phrases supposées de Maître zen. Je vins vers lui, fis les prosternations d’usage et lui posai ma question. Une que j’avais choisie parmi celles notifiées d’anonymes.

- Maître, j’en rajoutai un peu sachant que cette dénomination ne lui plait guère, lorsqu’il n’y a plus rien à faire, que faites-vous ?

Kakudō Sensei me sourit, ne dit rien, se mit à ajuster son kesa et rectifia sa posture. Croyant qu’il ne m’avait point compris, je réitérai ma question, me disant qu’il finirait par me répondre ! Il n’en fit rien. Puis le responsable du Zendo sonna la cloche. Kakudō Sensei se leva, s’inclina devant l’assemblée puis devant l’autel et sortit. Mes compagnons lui emboitèrent le pas. Je restais immobile en Seiza, au milieu de nulle part. Je finis par sortir aussi, mais péniblement il est vrai.

Dans les vestiaires, j’avais une envie folle de me rebeller. Il aurait pu tout de même me donner une réponse dans le pur style de ma conception du Zen : Maître Suzuki aurait dit que… ou encore Maître Deshimaru aurait dit que… et cela m’aurait suffi. Eh bien non, il sortit sans mot dire en me laissant en Seiza.

Croyez-vous vraiment qu’il y avait à répondre à cette question par des mots cueillis dans la nasse aux vieux os blanchis ? Il fit ce qu’il fit et moi je ne fis rien d’autre que Seiza. C’était la réponse, ma réponse à la question, mais pas la sienne. Lui, il avait compris. Il se leva et sortit. Moi je compris bien plus tard, et au moment venu, je fis Sampai un matin au rythme des chants des corneilles. On s’est souri sans fioriture aucune.

Je vous serai gré cher comité de lecture de publier mon histoire en ajoutant comme paraphe la mention : Anonyme.


 Traduction :Un vieux proverbe japonais dit: "Même les singes tombent des arbres."(mo ki kara Saru ochiru -も木から落ちる.猿)


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mardi 1 février 2011

Advaita Vedanta and Zen Buddhism: Deconstructive Modes of Spiritual Inquiry

Cette monographie passionnante et innovante explore la relation entre les fondements philosophiques de l'Advaita Vedanta, le bouddhisme zen et l’expérience spirituelle des pratiquants. Se plaçant de la perspective de l'étudiant, l'auteur met en lumière les processus de déconstruction qui se mettent en place lorsque les pensées dualistes des élèves sont contestées par la nature non-duelle de ces enseignements. Bien que l'Advaita Vedanta et le bouddhisme zen soient ontologiquement différents, dans cette étude il est montré que dans la dynamique de la pratique, ils sont phénoménologiquement similaires. 

A propos de l'Auteur
Dr S. Davis Leesa est chargé de cours en philosophie et en études religieuses à l'Université Deakin, [Australie],  membre de l'Association australasienne études bouddhiques.

Editeur: Continuum International Publishing Group Ltd
Langue anglaise
ISBN-10: 0826420680
ISBN-13: 978-0826420688

Nous ne sommes pas les auteurs de ce texte :Ce n'est que la traduction simplifiée de la 4ème de couverture  que vous trouverez chez Amazon.